Publié dans Editorial

L’oiseau rare !

Publié le mercredi, 12 février 2025

Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident en soi. Il va falloir dénicher un « oiseau rare » !

Selon le décret n° 2006 – 206 du 21 mars 2006 portant création du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité en définissant par la même occasion le mandat ancré sur la lutte anti-corruption d’après la loi n° 2016 – 020 du 22 août 2016, modifié et complété par le décret n° 2016 – 030 du 20 janvier 2016, le CSI émet des conseils, des orientations et des recommandations à l’intention des Institutions de la République et de tout organisme publics  et privé sur les questions de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, du respect de l’Etat de droit, de la promotion de l’intégrité et des piliers du Système National d’Intégrité (SNI). En somme, le CSI est un Organe consultatif et non exécutif appelé à émettre des avis et des conseils que les Institutions et Organisme concernés  ont intérêt à prendre en considération lesquels « avis » et « conseils » et cela en vertu du respect de l’Etat de droit. 

Toutefois, des précisions s’imposent. Le CSI assure la coordination et le suivi – évaluation du système anti-corruption ; assure le rôle d’appui et du conseil du système anti-corruption ; émet des conseils et des recommandations sur la lutte contre la corruption aux Institutions de la République et à Organisme public et privé ; garantit l’indépendance opérationnelle des organes du Système de la lutte contre la corruption ; développe le Système National d’Intégrité (SNI) et élabore et met en œuvre la politique nationale de bonne gouvernance.

En gros, il s’agit en somme d’un ensemble d’actes cohérents et structurants qui exigent formellement d’une intégrité intellectuelle et morale parallèlement d’une totale compétence technique notamment dans le domaine du droit. D’une personne capable d’évoluer librement sans contrainte politique de la part de qui que ce soit. Le futur président ou la future présidente du CSI doit nécessairement avoir les coudées franches dans l’exercice de ses fonctions. A part les qualités académiques et le parcours professionnel irréprochables, une enquête approfondie de moralité est incontournable. Une enquête diligentée par un organisme indépendant. De toute manière, le recrutement doit passer un appel à manifestation d’intérêt organisé par une entité indépendante. Evidemment, le choix final appartient aux décideurs au sommet de l’Etat. 

Il va sans dire que le pays est à la recherche d’un oiseau rare.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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